Pieds nus à travers la Mauritanie, 1933-1934
Mauritanie 1933. Deux jeunes femmes du meilleur monde, parties à bord d’un langoustier breton à voiles rousses, se laissent volontairement débarquer sur la grève de Port-Étienne (aujourd’hui Nouadibhou) pour se perdre dans les sables. Ni mission officielle, ni subventions, peu d’argent, presque aucun bagage : les voilà qui se lancent à dos de chameau sur des pistes inconnues (elles parcourront de la sorte plusieurs milliers de kilomètres), dans une contrée où les militaires français eux-mêmes osaient à peine patrouiller. Ces vastes solitudes mal pacifiées étaient pour l’essentiel au pouvoir des pillards locaux, guerriers ombrageux qui n’acceptaient de vivre qu’à la fortune de leurs rezzou – et qui avaient la réputation d’occire sans un mot d’explication les étrangers assez fous pour s’aventurer sur leurs terres. Contre toute attente, ils offriront aux deux téméraires l’accueil réservé aux braves, et lieront bientôt avec elles les liens de la plus étroite amitié. Un classique de la littérature du désert porté aux nues par Théodore Monod. Et la révélation d’un des meilleurs écrivains-voyageurs du siècle qui vient de s’achever.
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